Trois semaines après l’attentat d’Arras et l’enquête flash sur la sécurité des établissements lancée par le MENJ, Gabriel Attal a reçu les collectivités territoriales lundi 6 novembre, pour aborder le sujet de la sécurité et leur annoncer les résultats de l’enquête. Une réunion à laquelle Frédéric Leturque, Président de l’AMF62 et Co-Président de la Commission Éducation de l’AMF a assisté. Retour.
Selon l’AMF, l’enquête flash du ministère a permis d’établir que “seuls 50 % des établissements sont globalement bien sécurisés”.
Si les résultats n’ont pas été dévoilés à la presse, selon l’AMF, l’enquête flash du ministère a permis d’établir que “seuls 50 % des établissements sont globalement bien sécurisés”
Généralisation d’un “bouton d’alerte”
Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé vouloir mettre en place dans tous les établissements “un système d’alerte lorsqu’il y a une intrusion dans l’établissement, avec une sonnerie spécifique pour la signaler”. Il souligne également que “ce système doit être relié aux forces de police et de gendarmerie à proximité” et que les élèves doivent être “formés à réagir à cette sonnerie”. Le matin même sur France Inter, Élisabeth Borne avait aussi évoqué la généralisation dans tous les établissements d’un “bouton d’appel permettant de prévenir directement le commissariat”.
Pour Frédéric Leturque, la généralisation d’un “bouton d’alerte” est une bonne chose et insiste sur le fait “que ce bouton doit être relié à un service de sécurité pour qu’il soit efficace”.
Quels financements pour des dispositifs supplémentaires ?
Sur Brut, Gabriel Attal défend “l’adaptation des dispositifs de sécurité aux spécificités de chaque établissement” et la nécessité de “trouver des solutions au niveau local sur ces sujets. Ce n’est pas au ministre depuis Paris de décider ce qu’il faut dans les établissements”. Néanmoins, selon l’AMF, l’enquête flash du ministère a permis d’établir que “seuls 50 % des établissements sont globalement bien sécurisés, ce qui implique que ceux qui ne le sont pas assez vont devoir investir – sans toutefois bunkériser l’école -, ce qui va prendre du temps. Même les écoles sécurisées vont devoir améliorer leur sécurité”.
Les collectivités demandent des moyens supplémentaires de la part de l’État pour financer de nouveaux dispositifs de sécurité, “certaines collectivités ont des moyens, d’autres non”, rappelle Frédéric Leturque. Lors de la réunion entre collectivités et MENJ, les modalités de soutien de l’État aux collectivités ont d’ailleurs été abordées : “La DSIL, à la main du préfet, pourrait soutenir à hauteur de 50 % maximum les projets des communes qui investiraient dans la sécurité des écoles. Il reste cependant 50 % de financements à trouver”, indique le maire d’Arras. Les régions attendent également “un effort financier supplémentaire” de l’État pour “garantir un même niveau de sécurité dans l’ensemble des établissements”.
L’idée d’une formation commune pour les personnels des Régions et de l’Éducation nationale
Le sujet de la sécurité des établissements va prendre encore davantage d’importance dans les prochains mois. “On rentre dans une séquence de travail de fond pour que la sécurité des établissements soit traitée de manière interministérielle et en partenariat avec les collectivités, ce qui est une nouveauté”, souligne Frédéric Leturque. Le maire d’Arras réclame également “que le sujet de la sécurité soit à l’ordre du jour des conseils d’administration des collèges et lycées et des conseils d’école. Cela demande un temps travail préparatoire en amont, durant lequel les collectivités doivent être consultées”.
L’AMF62 au soutien des communes du Pas-de-Calais
L’AMF62 se tient à disposition de toute commune qui souhaiterait renforcer la sécurisation de son ou de ses écoles pour les accompagner dans la constitution de leurs dossier, leurs demandes de financements et faciliter, au besoin, les contacts avec les services de l’Education Nationale dans le département.